J'ai pris un contrat Praxis avant de partir auprès de la Maif, ce qui m'a permis de bénéficier du service d'inter mutuelle assistance. Il n'y a pas à dire, ils sont rapides !

  • Le 22 mars vers 23h je les appelle pour leur signaler mon problème et mon désir d'être rapatrié rapidement. Je leur envoie des photos des documents de l'hôpital vers minuit, condition pour enclencher la procédure. 
  • Le matin 23 mars vers 9h ils essaient de me contacter deux fois puis m'envoie un sms pour me dire qu'ils n'arrivent pas à lire les mails. Je n'entends pas les appels mais je vois le sms vers 10h30. Je leur envoie de nouveau les photos dans une définition plus petite pour qu'ils puissent les charger plus facilement et les appelle pour les prévenir de mon envoi. C'est bon, la procédure est en marche...
  • Vers 15h une personne vient récupérer mon vélo pour que je ne sois pas encombré avec pendant mon retour. Il devrait mettre 15 jours pour parvenir jusqu'à Grenoble. Bizarre... Peut-être que le trajet de leur convoi passe par la Chine ? :-) 
  • Vers 17h je reçois un coup de fil pour me signaler que je peux être rapatrié dès le lendemain. J'accepte.
  • Le 24 mars je prends un taxi bateau à 10h30 puis un taxi voiture jusqu'à l'aéroport. J'enchaine avec l'avion jusqu'à Lyon puis de nouveau un taxi jusqu'à Grenoble où j'arrive vers 15h30. Incroyable cette efficacité. Par contre mon bilan carbone d'un voyage écolo en vélo en a pris un coup ...
J'ai rendez-vous aujourd'hui chez un médecin du sport et ensuite l'IRM devrait permettre d'en savoir plus. Je reprendrai le blog lors de mon nouveau départ vers l'Orient.

Mais commençons par le début...

Nous rencontrons Camilla à la Plazziale Roma accompagnée d'une de ses amies. Encombrés de nos vélos il nous faut passer trois ponts pour nous rendre jusqu'à son appartement. Je refuse de me faire aider de peur que Camilla ou son amie se blessent en portant mon très lourd vélo dans les escaliers. Au deuxième pont je sens mon genou droit craquer lors de la descente et j'accepte à partir de ce moment de me faire aider. Trop tard. Le mal est fait. A partir de là mon genou est douloureux.

L'après-midi je visite la basilique de San Marco mais mon genou est de plus en plus douloureux. Je reviens en boîtant. Le soir on passe une très bonne soirée avec Camilla, son colocataire Giovanni et deux amies Vanessa et Nicole.

Le secret des pates Italiennes dévoilé par Camilla

et la dégustation
Le lendemain mon genou ne va pas mieux et on décide de rester une journée de plus. J'en profite pour visiter la Scuala Grande de San Rocco où le peintre de la renaissance Tintoretto a exprimé tout son talent. C'est vraiment un endroit fabuleux.

Maheureusement mon genou est de plus en plus fragile et de temps en temps il se bloque ou cède. Camilla m'accompagne dans l'hopital de Venise (qui se trouve en partie dans une église!). La radio ne donne rien et il faut attendre que le genou se dégonfle pour pouvoir faire une IRM. Le docteur me parle de 5 à 15 jours sans sport. Bref pour le voyage c'est la catastrophe et je décide de revenir à Grenoble pour me soigner le plus rapidement possible. Cédric va donc devoir continuer seul ... Mon idée est de venir le rejoindre dès que je peux. Je devrais donc etre de retour sur Grenoble dans très peu de temps. Peut-etre dès demain suivant la rapidité de mon assurance rapatriement.

Pendant que je raccompagne Cédric ce matin pour son départ
on tombe sur une ambulance Vénitienne

et sur un corbillard !

Je regarde partir Cédric la mort dans l'âme
mais bien décidé à venir le rejoindre dès que possible

Je ne regrette pas pour autant d'être venu à Venise. Grâce à Camilla et ses amis mon estime des Italiens est remontée en flèche. Ils ont été d'une gentillesse rare et Camilla a passé des heures à l'hôpital pour m'aider à communiquer dans les urgences Italiennes aussi "rapides" que les urgences Françaises. Grâce à elle j'ai découvert la Venise non touristique. Cette ville mérite qu'on s'y attarde. Les vénitiens sont très chaleureux et la ville recelle de nombreux trésors.
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L'approche de Venise est terrible. Enormément de voitures, du bruit, ... On roule très concentré sur la bande d'arret d'urgence de routes similaires à des autoroutes.

La dernière ligne droite

Une fois arrivée, les deux naifs que nous sommes cherchons un hôtel peu cher. Le premier hôtel trouvé est le bon. Il est finalement assez cher mais il nous permet de poser les vélos et surtout nous allons avoir le temps de visiter la ville.

C'est très touristique mais à juste raison. Je suis heureux de visiter toutes ces ruelles de cette ville exceptionnelle. Moi qui aime visiter les églises et les villes médiévales : je suis servi ! Je suis vraiment aux anges.

La carte postale typique

Le palais Ducal

Pour fêter notre arrivée on se paie le restaurant suivi d'une soirée dans un bar où on fait la rencontre de plusieurs Vénitiens.

Le lendemain matin nous avons rendez-vous avec Camilla.

En France et en Suisse nous avons eu assez souvent des encouragements par les conducteurs qui nous ont fait un petit signe de la main, les piétons qui nous posent des questions, etc ... Par exemple nous avons pris un café chez une dame qui tenait à ce qu'on vienne se réchauffer chez elle. Elle a même réveillé le (pauvre) fiston pour qu'il puisse voir ces deux voyageurs prêts à affronter le froid ...

Par contre en Italie nous suscitons l'étonnement ou l'indifférence. Le claxon ne sert plus à nous encourager mais à nous faire dégager. Nous avons eu quelques interractions avec deux ou trois personnes qui nous ont posé deux ou trois questions mais rien de plus. Heureusement et grâce au site couchsurfing nous allons dormir à Venise chez l'habitant. Le principe du couchsurfing consiste à offrir à des voyageurs de passage un lit, un canapé pour qu'ils puissent y passer une ou plusieurs nuits. Nous avons prévu de dormir deux jours chez Camilla, sujet du prochain article ...

Le superbe lac Maggiore

Et le non moins beau village de Mergozzo

Quelques endroits où nous avons dormi


Au réveil on se rend compte qu'il a neigé un peu. En poussant mon vélo jusqu'à la route je casse une attache de sacoche Ortlieb en la cognant contre une motte de terre. Heureusement que j'ai pris le modèle le plus solide... Réparation et vrai départ.

On monte doucement mais on monte...

Encore un petit effort

Fait pas chaud

Col du Simplon en vue...

Victoire!

Une petite bière pour feter ça


Ambiance irréelle

Et hop! Une frontère de plus! A nous le soleil de l'Italie!
Le 2ème jour on avance relativement vite pour viser l'altitude de 1400m mais comme on trouve un endroit sympa où se poser avant on s'arrete à 1100m.

Petite erreur d'itinéraire. On doit rebrousser chemin

Le repas de soir

La nuit va etre fraiche...
Réveil difficile à 6h30 après une petite nuit et petit dej avec tout la maisonnée : Tasuto (un hote de Cédric et Corinne), Lorie (la filleule du Cédric Suisse), Corinne, les deux Cédric et moi. Tout ce monde nous regarde partir dans le froid sauf le Cédric Suisse (que je vais écrire CédricS) qui va nous accompagner jusqu'au col du Simplon.

Tout ce beau monde la veille

Au bout d'un kilomètre on s'arrête chez Yves, un ami des Cédric, qui nous leste d'une bouteille de rouge. Ensuite la journée commence avec un rythme d'enfer (pour moi).



On fait une pause à midi chez un oncle de CédricS. Après quelques sandwiches, 2 bouteilles de vin pour 3 et une discussion très sympa on repart. Bizarrement je me sens pousser des ailes ... Avec le vent dans le dos on avance vite et on effectue assez rapidement les 93km qui nous amènent chez Eric un ami de CédricS. Encore une bonne soirée en perspective...
Après 4 jours de vélo c'est déjà le moment d'un petit break. Nous sommes arrivés hier le dimanche 7 mars chez Cédric et Corinne, des amis Suisse de Cédric.

Nous sommes accueillis comme des rois. Pour se refaire une santé Cédric (le Suisse) nous propose des chataignes grillées et un picon bière vite suivi d'un deuxième ... On enchaîne assez rapidement sur le repas du soir aux couleurs de la Suisse : Papet Vaudois (plat régional délicieux à base de saucisses aux choux, de patates et de poireaux), gruyère Suisse (pas celui qu'on trouve en France !), glace à la vanille accompagnée de résiné (une espèce de sauce à base de pommes et de poires qu'on a laissé cuire 24h dans une grande marmitte en cuivre) et pour arroser le tout un vin rouge ... Suisse, bien sûr.
Super soirée très sympa. A table il y avait aussi la filleule de Cédric et Tasuko, un japonais de passage en France, ce qui m'a permis de réviser un peu mon anglais. Après un peu de Rhum pour bien tout faire passer nous sommes allés nous coucher.

Ce midi on a remis ça avec une bonne fondue ! Je vous passe les détails mais la fondue ça ne se mange pas avec de l'eau... ;-)

Après ces quelques jours c'est l'heure de faire un petit bilan ...
Pour les kilomètres parcourus on a fait 85 km le premier jour, 76 km le deuxième, 82 km le troisième et un petit 52 km hier. Pour le dénivelé je ne pense pas toujours à mettre en route l'altimètre. Je sais qu'on a fait 800 m le 3ème jour et sûrement plus le 2ème. La première et la dernière étape étaient tranquilles.
Et le physique dans tout ça ? Ma foi, ça va. J'ai eu un peu mal derrière le genou droit au début mais un petit réglage de la selle a tout arrangé. Pour le reste je n'ai que de "bonnes" douleurs musculaires.

Demain nous repartons direction le col du simplon qui marque la frontière entre la Suisse et l'Italie.

Notre toute première frontière

Le chateau de Chillon

La végétation surprenante de Montreux
Et oui, le vélo fait travailler des muscles qui n'ont jamais trop bossé dans mes activités de rando et d'escalade. Promis Laurent, je vais essayer de faire un peu d'assouplissement tous les soirs ... De toute façon j'ai pas trop le choix, j'ai déjà l'impression d'avoir deux poteaux à la place des jambes ...

La deuxième étape a été la plus dure avec pas mal de dénivelé (pour le non cycliste que je suis) et surtout un vent froid du nord qui m'a vidé de mon énergie. Cédric a fait "la trace" face au vent pendant toute l'étape. J'ai découvert des notions similaires à la montagne où la vitesse de la cordée est la vitesse du plus lent. Quand Cédric commençait à s'éloigner un peu et que je ne pouvais plus me planquer derrière lui, un petit coup de sonnette et hop il ralentissait.

Le soir Mee Oka est venue nous rejoindre en voiture avec une bonne tartiflette, une soupe, un dessert et ... du nutella! :-)

Petite halte avant une bonne descente
Que c'est dur de quitter ceux qu'on aime mais que c'est bon de vivre ses rêves! C'est sur ce sentiment mitigé que je suis parti laissant derrière moi ma famille et ma copine.

Pendant les premiers kilomètres mes pensées vagabondent puis je me retrouve rapidement confronté à la situation très concrète de suivre Cédric. C'est qu'il avance le bougre!

Après cette première journée je me dis que l'Asie est encore bien loin...


Le soir nous plantons la tente à coté du lac du Bourget.

Cédric est arrivé hier après 140 bornes. Pour lui c'est juste une étape vu qu'il est parti depuis 3 jours. De mon coté je ne suis pas encore en "mode voyage". Au programme du jour: dernières courses et derniers petits réglages pour le vélo.

Demain matin c'est le grand départ ... sous la pluie ! Ca me rappellera mon nord natal... :-)


Non je ne suis pas en train de jouer avec ma game boy, je règle le compteur. 

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