Aujourd'hui juste une petite phrase de Sylvain Tesson, voyageur au long court et écrivain :


"Vivre c'est faire de ses rêves un souvenir"





ps : Pas de texte prévus pour les 10 prochains jours.
Cédric, hier soir, était déjà bien peu en forme, mais ce matin, et pour une fois, c'est lui qui n'avance pas. De mon côté, ça ne me dérange pas, j'aime bien avancer tranquillement.


On longe pendant ces deux jours la frontiere Afghane séparée par une rivière. Il paraît que la frontière est poreuse et que la majeure partie de la drogue Afghane passe par le Tadkijistan et bien ça ne m'étonne pas ! Il suffit de traverser la rivière avec un petit canot pneumatique et hop ! On se retrouve au Tadjikistan ! Et c'est pas les quelques patrouilles de 3-4 soldats à pied qui peuvent y changer grand chose. Je sais pas si j'ai un conseil à donner aux américains, mais il faut arreter de chercher Oussama en Afghanistan :-)


Petit village Afghan à ... 100m !

Le midi on fait une petite pause dans un village à l'abri. Et oui! Il pleut ! On n'avait pas vu de pluie depuis la Turquie !

On a beau se planquer pour manger tranquillement un Tadjik vient nous voir et veut а tout pris nous aider. Il croit vraiment qu'on a besoin d'aide et part chercher dans tout le village une personne qui parle anglais pour comprendre quel est notre probleme. "Vous avez faim ? Vous avez soif ? Vous voulez rester dormir ?" A force je lui dis que Cédric est malade. C'est juste le problème du moment.

Notre sauveur tout content part à 50 m nous chercher du plantain majeur (info de Cédric) et lui demande de le manger. Pour prouver l'efficacite de la plante il nous montre une cicatrice et nous fait comprendre que la plaintin l'a aidé. Soit. Cédric s'exécute pendant que je me marre à le regarder.




En soirée on s'arrête pour acheter à manger et tous les gamins du village courent chercher leur vélo. Je suis d'humeur joueuse. Au moment de repartir j'organise une course. Au top départ tout le monde s'élance à notre poursuite.


Le gagnant est le petit à droite aux couleurs de ... Tiens ! De la France !


Le lendemain au reveil je joue avec un futur petit cycliste.




Il nous reste 60 km à faire, que Cédric termine péniblement. Il est complètement cuit.

A Khorog notre ange gardien nous aide. La première personne à qui je demande ou on pourrait trouver un médecin fiable nous repond qu'elle est l'unique médecin étranger de la ville. C'est une anglaise qui travaille pour une ONG. Elle pose toutes les questions nécessaires à Cédric puis conclu "Ok! Maintenant allons à la pharmacie!" Cédric а son traitement qu'il va devoir suivre pendant 7 jours.

Au camping on décide de rester un jour à Khorog et de raccourcir la route de 150 km en prenant un itinéraire un peu plus au nord que celui prévu. J'ai besoin de souffler et Cédric ne se sent pas capable de repartir le lendemain.
Oulala je viens de voir que cet article n'avait pas était publié!!! Je le rajoute maintenant (16 septembre) même si ça n'a pas beaucoup d'interêt...

Nous finissons assez rapidement les 600m restant pour atteindre 3250m d'altitude. On prend rapidement une photo et nous voilа dejа parti pour la longue descente.






Dans la descente nous croisons Frederic, un francais qui a pris 3 mois de vacances pour parcourir le Tadjikistan et le Kirghizistan. Nous le retrouverons un peu plus tard а Khorog.


Cedric et Frederic parlent de leurs voyages en velo


Quelques kilometres plus loin des apiculteurs nous font gouter le miel fraichement sortit de la ruche. Delicieux!

Il est 12h30 quand Cedric s'arrete prendre une photo. Il y a une superbe riviere et un coin d'herbe juste sous un arbre place idealement pour nous faire de l'ombre. Cedric me dit des que j'arrive "On repart?!" Mais non on ne repart pas! Je sais qu'on a fait que 40km et que les "objectifs" ne sont pas atteint mais arretons nous lа!
Je pars faire ma lessive dans la riviere puis je m'y lave. J'adore me laver dans l'eau froide/glace (cocher la bonne reponse) des rivieres de montagne. Une fois allonge dans l'herbe je pense а Cedric toujours un oeil sur le compteur et un autre sur la montre. Presse. Eternellement presse. Je me demande s'il est capable de saisir le plaisir de cet instant ou le fait de s'etre arrete 30 minutes avant l'heure de pause prevu le ronge. C'est une de nos plus grande difference: Cedric me semble ne pas avoir la capacite de prendre le temps alors que j'aime flaner.
Il est vrai que nous somme presse. A cause de l'attente du visa Chinois а Dushanbe nous n'avons que tres peu de temps pour effectuer le trajet dans ce pays. Nous devons le quitter au plus tard le 5 septembre.

Cette course perpetuelle me pese. On court depuis l'Iran а cause des visas qui sont toujours un peu trop court. J'aurais bien aime rester quelques jours de plus dans ce pays pour pouvoir faire des randos et pourquoi pas un 5000 mais non, nous devons faire une moyenne de 65km/j pauses comprises. Il faut donc avancer.


Ecriture de mon journal pres de la riviere
Aujourd'hui nous avons de nouveau un col à monter sur de la piste. Expérience inédite pour moi et qui s'avere vraiment fatigante. Par contre le paysage est superbe et je m'arrête souvent pour admirer la vue et prendre une photo.
Les Tadjiks nous saluent comme à leur habitude à grands coups de HELLO auxquels on repond d'un signe de la main accompagné d'un SALAM ! Nous saluons comme ça, du papi à la petite fillette, une bonne trentaine de fois par jour.
Pendant cette montée je "déguste" le paysage. J'ai le temps vue ma vitesse d'ascension à 6 km/h ! Cédric de son côté trépigne et me le fait savoir. En montagne Cédric avance bien 3 fois plus vite que moi alors que sur le plat ou les petites bosses je suis assez bien son rythme.

On passe devant une falaise qui me fait penser à l'escalade que je n'ai pas pratiquée depuis maintenant 6 mois. La reprise sera dure ...




La circulation est assez faible. Il y a principalement des 4x4 et des camions chinois qui nous depassent dans de grands nuages de poussière.



A 2 600 m nous nous arrêtons pour dormir. Le col ne sera pas pour aujourd'hui. Il est déjà tard et nous avons un bon endroit pour nous poser. Nous prenons une soupe au "restaurant" qui se trouve là et passons une bonne nuit.
C'est avec plaisir que j'ai repris la route. Je suis en forme et il fait grand beau. Nous avançons bien toute la matinée. Sur le coup de 11h nous rencontrons deux japonais qui voyagent pour 4 ans en vélo.




Pause café

Ensuite la route se dégrade pour devenir de la piste avec des passages très délicats en vélo comme le lit d'une rivière asséchée. Les galets en montée, c'est vraiment épuisant ! Par contre le paysage nous recompense de nos efforts.




Un pêcheur dans un paysage de rêve
Pour la fin du parcours jusqu'à la capitale mes difficultés à rouler m'obligent à prendre un camion afin d'éviter de refaire 1 500 m de dénivelé en étant malade. Je pense que je n'aurais pas réussi à monter autrement.


Les quelques kilomètres de camion sont sympa. Le chauffeur (militaire) me fait découvrir sa douce voix caverneuse en entonnant quelques chansons Russes. Je lui rends la pareille en lui faisant découvrir la beauté de la chanson française à travers quelques paillardes de ma connaissance. Ma prestation lui convient et dans un grand élan fraternel fouille dans une boîte et me tend une grosse poignée de cerises !

Il me pose juste après le tunnel de 8 km (que Cédric a bien été obligé de traverser - cf son blog) puis j'entame une descente de 90 km pour Dushanbé.

Petite vue pendant la descente vers Dushanbé qui n'est qu'à 800 m. Il faudra remonter...

Le lendemain, nouvelles démarches administratives pour le Visa Chinois. On n'aura malheureusement pas les 3 mois demandés mais seulement un mois qu'on essaiera de rallonger d'un mois en Chine.

Les 4 jours passés ici m'ont permis de me reposer et de me soigner. J'ai pu constater le sérieux et la rapidité de l'ambassade de France que j'avais contactée le 13 à 17h pour trouver un médecin. Le 14 à 10h je me retrouve sur le détachement militaire français à l'aéroport en consultation et je repars avec les médicaments.

On est maintenant le 17 aout et on repart demain. La très bonne nouvelle est que je me sens bien guéri et je suis impatient d'aller revoir ces merveilleux paysages de montagnes qui nous attendent

Note : Je ne pense pas mettre à jour le blog dans les 10 jours suivants. Le Pamir est plus connu pour ses moutons Marco Polo que pour ses connexions internet
Cédric rentre au Tadjikistan heureux comme tout. La perspective de montagne et de col à plus de 4 000 m le relance dans son envie de voyage qui était sur le déclin avant l'Ouzbékistan. De mon coté, je suis bien motivé aussi mais bien sûr je redoute l'épreuve qui m'attend. Nous allons prendre la route du Pamir sur les traces de Marco Polo. Une des routes les plus belles du monde avec des visions sur des sommets à plus de 7 000 m, mais aussi une des routes les plus dures en vélo. Un dernier point, je suis malade depuis l'Ouzbékistan avec quelques épisodes de fièvres, mal à la tête,etc...


Les premiers jours se passent bien mais j'avance pas vite. Je me sens faible avec un gros mal de ventre. Je me sens flotter.

On fait comme d'habitude de belles rencontres : rencontre des habitants d'un village près d'un puits, discussion avec un cavalier sur son fougueux cheval parti ramener les vaches ou encore repas avec un maire, un de ses conseillers est un prof quémandeur obligé de boire de la vodka pour prouver sa valeur, condition indispensable pour être écouté.

Le lendemain 30 minutes après le départ je dois m'allonger et je dors 2 heures. La suite n'est pas brillante mais on avance quand même de soixante kilomètres. La route est relativement plate. Ça ne sera pas le cas le lendemain où un col à 3 400 m nous attend !


On est le 11 août. Réveil difficile toujours dans les vapes mais là ça monte. J'ai vraiment du mal et mon ventre est trop détraqué pour manger le midi.

Exactement la tête qu'il ne faut pas avoir avant de taper un col à 3 400 m!


Après la pause Cédric me propose un truc : il va mettre un cable entre nos deux vélos pour m'aider à monter!

Et hop nous voilà repartis à la vitesse prodigieuse de 5 à 7 km/h. Quand je suis trop lent le cable se tend et Cédric se retrouve à devoir supporter la secousse. Pour compliquer les choses, la route devient une piste et il faut déjouer les pièges des trous tout en restant bien dans l'axe de Cédric. C'est vraiment l'horreur. Je suis complétement à la ramasse et on est obligé de s'arrêter plusieurs fois pour que je puisse souffler.

Quand je vous dis que ça monte !

On atteint finalement le col avec bonheur et je suis dans un drôle d'état. J'ai presque envie de pleurer sans savoir si c'est de joie ou de fatigue. Je me rends compte que je n'ai jamais eu dans ma vie une situation sportive aussi éprouvante.

Toujours décalqué mais content

La descente est ensuite prodigieuse avec des vues à couper le souffle et un paysage grandiose ! Hors du Commun ! Le sourire aux lèvres je file à 60 km/h tout en contemplant ce qui nous entoure. Et dire que ce n'est qu'un préambule de ce qu'on va voir par la suite !


On termine la descente 1 500 m plus bas, juste dans le vert sur la photo

Le soir un jeune vacher rêve d'essayer mon vélo.Il faut que je décroche toutes les sacoches pour qu'il ait une chance de ne pas finir par terre. J'ai vraiment la flemme mais je cède. Il avait trop les yeux qui brillaient d'envie de monter dessus.

Son petit air Coréen me rappelle quelqu'un ! :-)
Il faut quand même que je revienne sur notre situation à Tashkent avec Cédric. 4 jours avant la fin de notre visa Ouzbek on apprend qu'il n'y a aucun espoir d'aller au Kirghizistan comme on l'avait prévu : la frontière par la route est fermée. Bien sûr on n'a pas d'autres visas, ce qui signifie 2 possibilités :
  • soit on trouve très rapidement un avion pour Bishkek
  • soit on trouve une porte de sortie par la route. On a alors deux possibilités: le Kazakhstan ou le Tadjikistan
Bref c'est la catastrophe !

Le lendemain on court à l'ambassade Tadjik et un nouvel épisode administratif commence :
  • On s'inscrit sur une liste pour rentrer dans l'ambassade
  • On se rend compte que tout le monde touche à la liste et qu'à chaque fois que quelqu'un rentre ce n'est pas obligatoirement le suivant de la liste mais plutot celui qui crie le plus fort
  • Quelqu'un me prévient qu'on peut avoir un formulaire dans une maison à 30 mètres dans la ruelle pour que notre dossier soit déjà prêt dès qu'on rentre dans l'ambassade
  • On trouve en effet un formulaire mais en Russe. Bien sûr personne ne parle anglais pour nous le traduire et on refait la queue pour essayer de l'avoir en anglais
  • On arrive à expliquer au gardien qu'il nous faut un formulaire en anglais et on rentre donc faire une deuxième queue devant le bureau d'un secrétaire
  • Alors que ça allait être notre tour de passer, un policier qui trouve que c'est vraiment trop le souk décide de faire sortir tout le monde. Retour à la case départ devant les grilles de l'ambassade comme 2 heures auparavant
  • Je retourne voir là où j'ai eu le formulaire et la dame téléphone pour moi à une agence de voyage. Trop de délai d'attente. Mauvaise piste.
  • Retour devant l'ambassade et là miracle ! Un mec en costume de l'ambassade qui parle anglais comprend notre situation. On a notre formulaire en anglais qu'on pourra remplir dans la matinée puis rendre pour avoir le visa le jour même. On a eu chaud !
Le lendemain on part en vélo tout content avec notre visa Tadjik direction la frontière. Ça nous prend deux jours. On sort tout juste dans les temps pour ne pas passer la frontière avec un visa périmé. Alala ce voyage ! Toujours sur la brèche ! :-)
Je (Christophe) reprends la plume pour terminer l'écriture de notre visite de l'Ouzbékistan. Comme je suis en retard pour le blog je vais passer assez rapidement sur ces 2 semaines.

Samarcande

Samarcande, ville mythique de la route de la soie et capitale de l'empire Timouride. Tamerlan lors de ses conquètes a fait venir à Samarcande tous les meilleurs artisans des pays voisins et y a fait construire des batiments à l'image de son orgueil démesuré.

Prenons par exemple la mosquée Bibi Khanum qui à sa construction comprenait 400 coupoles soutenues par 400 colonnes de marbre qui entouraient une immense cour intérieure de 103 m sur 102 m. Les portails atteignaient les 40 mètres ! Malheureusement les séismes, l'empressement des architectes à construire la mosquée le plus rapidement possible pour satisfaire le tiran et le manque d'entretien la détruira presque entièrement, et ce n'est qu'au 20ème siècle qu'elle fut restaurée "à la Ouzbek", c'est-à-dire à la va-vite et sans préoccupation particulière pour garder les derniers éléments authentiques qui restaient.

L'incroyable mosquée Bibi Khanum

Nous visitons pendant 2 jours les principaux bâtiments de la ville souvent impressionnants mais trop mis "à neuf" pour plaire aux autorités Ouzbeks.

A vrai dire on sature à ce moment de Mosquées et Madrasas et nous partons faire 2 jours dans une montagne près de Samarcande.

Nuit tranquille sous la tente
(où je fis preuve d'héroisme en chassant un troupeau de vaches venu s'installer trop près de nous)

Retour à Tashkent en passant par Chimgan

Nouvelle randonnée à Chimgan à la journée

Dernières courses à Tashkent. Mee Oka marchande ferme maintenant !

Et c'est déjà le départ !


Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,
Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : Aimons !

L'amour fait songer, vivre et croire.
Il a pour réchauffer le coeur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !

(Petit emprunt à Victor Hugo)
Mercredi 21 juillet 2010 – taxi pour Khiva

On décolle de l'hôtel direction Khiva dans l'ouest du pays vers 10h30. On prend un taxi partagé, malheureusement nous ne sommes que 2, et pour rentabiliser son trajet le chauffeur veut 4 passagers, d'autant plus qu'il y a une pénurie d'essence dans la région. On attend donc 1h devant un marché.On trouve nos 2 passagers et on part pour Khiva.
La route est manifique : on traverse le désert du Kyzyl Koum, le sable gagne même par endroits la route. Mais alors ! Que la conduite est particulière ! La route est très mauvaise, on est parfois complètement à gauche, parfois on est 3 de front dont un camion …
On arrive fatigué à Khiva vers 19h00, qu'est-ce que ça doit être pour le chauffeur ?!!

On trace à travers le désert

Jeudi 22 juillet 2010 - visite de Khiva

Khiva est un village "muséee" de 1 500 habitants. On visite à nouveau guide à la main. On rencontre énormément de touristes français.

Vue de Khiva prise depuis le minaret Islam Khodja


Le Minaret Kalta Minor : le khan de Khiva voulait un minaret d'une hauteur inégalée, il demande à son architecte de le construire. Le khan de Boukhara ne pouvant laisser passer cet affront décide d'enlever l'architecte et de le faire tuer. Ce dernier sentant le vent tourner s'enfuit et ne termina jamais le minaret de Khiva.

Vendredi 23 juillet 2010 – les citadelles du désert de Kyzil Koum

On part assez tôt dans la matinée pour se rendre dans le désert du Kyzyl Koum. On a trouvé un super guide qui parle français !
On roule jusqu'au fleuve Amou Daria, et là problème : le pont flottant est coupé. On ne pourra pas passer par là ! On décide de faire un gros détour.
Le fleuve Amou Daria n'arrive presque plus à sa destination finale : la Mer d'Aral. Il est tellement pompé pour la culture du coton, du riz et pour laver la terre salée du Khorezm !

Une des multiples citadelles qui parsèment le désert

C'est magique de se dire que ces ruines ont été construites autour de 500 av JC !! et qu'elles sont encore en parties debout !

Le soir même problème pour traverser le fleuve Amou Daria. On prend une espèce d'embarcation flottante tirée par une barge qui nous conduira de l'autre côté !

Pendant la traversée une jeune fille est morte de peur et vient se blottir contre moi
Dimanche 18 juillet 2010 – Boukhara et son ensemble Kalon

Petit déj' commun avec tout le monde, puis nos chemins se séparent … Nous voilà partis pour une viste, guide sous le bras.

On tente en vain de monter au Minaret Kalon. Pas de chance : en rénovation nous dit-on à l'entrée.

Le soir, on ressort « à la fraîche » pour poursuivre notre visite. Et en zigzagant dans les ruelles, on est invité à boire le thé chez des ouzbek. Moment très sympathique : partage de thé et de biscuits, de musique, notre ami a vécu 6 ans en Allemagne pour jouer de la musique dans l'armée. Il nous présente également à d'autres de ses amis. Ce fut un moment de bonheur partagé avec un musicien, un prof de math, un artiste et 2 touristes français !

Le soir en repartant pour notre hôtel, on se rend compte que Boukhara est dans le noir : plus d'électricité (et donc pas de clim !! Ca va l'hôtel gardait bien la fraicheur). Les gens mangent dans le noir. Tout d'un coup tout le monde crie : elle est revenue … la lumière !

On se sépare au petit matin

Visite de la mosquée Kalon. Il n'y a pas un chat!

Nos nouveaux amis Ouzbek qui essaient en vain de nous convertir au Bahaisme


Lundi 19 juillet 2010 – re-Boukhara

Petit déj' sympa à l'hôtel : on prend des forces. Le matin on continue nos visites, mais en partant on réserve pour l'après-midi un hammam. On est obligé de tout réserver car je suis une femme et qu'on ne peut pas mélanger les hommes et les femmes.
On se dirige vers la forteresse de Boukhara, on traverse un marché de tapis et de vendeurs de bijoux en or : pratiquement que des femmes ! L'heure tourne : on n'aura pas le temps de visister la forteresse et être à l'heure pour le hammam. Finalement, on boit un petit truc frais et on rentre à l'hôtel.
16h00 : on a le hammam pour nous tous seuls, et les 2 masseurs. Ils nous font transpirer et nous font craquer tous les os. On finit par une boue à base de gingembre, ça brûle la peau !!

L'entrée de la forteresse

Mardi 20 juillet 2010 - fin de Boukhara

Comme prévu la veille, on visite la forteresse de l'Ark. Assez décevant au final, elle est tellement grande et on voit si peu de choses ! On poursuit par la prison de Boukhara : un endroit sordide. On jette un oeil dans les cellules et sur les menottes et quelques instruments de torture.
Il a fait très chaud cette journée, on marche à travers les rues pour se rendre au mausolée Ismael Samani. Mais entre temps, on se perd pour finalement arriver à un marché aux épices : des couleurs partout et des gens qui grouillent dans tous les sens. Ils veulent tous qu'on achète toutes leurs graines et épices. On goûte la specialité du pays : les noyaux d'abricots grillés, après avoir enlevé la coquille on mange la petite amande à l'intérieur. Les Ouzbèks sont assez curieux, un vendeur nous demande si on a des enfants. On lui répond par la négative, il nous dit qu'il en a déjà 6 ! Et on comprend qu'on a tout intérêt à se dépêcher !

Le marché aux épices
 Bon. Changement d'auteur pour ces quelques jours en Oubékistan ! Ce seront les impressions de Lameeo que vous aurez.

Je suis arrivée samedi 17 juillet  à l'aéroport de Tashkent avec les amis de Cédric à 4h00 du mat' heure locale, mais en réalité 1h00 du mat' pour nous. Nous avons fait une nuit très courte : environ 1 heure de sommeil dans l'avion entre Istanbul et Tashkent. Ca fait court pour la suite de la journée !
Après un n-ième contrôle d'identité, et pendant que Christophe et Cédric nous rejoingnaient doucement, on … ils ont monté leurs vélos, devant les taxis assoifés de clients. Un des taxis a vite compris qu'il n'y avait que 2 vélos pour 3 touristes !!! Comment se débarrasser de lui ????



Enfin Christophe et Cédric arrivent : rapides retrouvailles, toujours avec « nos » taximen ouzbeks, qui ne comprennent pas un traître mot de ce qu'on leur dit. Enfin, j'accepte une course en taxi pour aller à la gare, lieu où Christophe laissera son vélo pour les 3 semaines à venir.
Il faut savoir qu'en Ouzbékistan, toute voiture est potentiellement un taxi, nul besoin de licence. Les gens dans la rue tendent le bras et aussitôt une voiture s'arrête !

Nous voilà à la gare de Taskent. On négocie avec la consigne pour se débarrasser de nos affaires pour la journée pour attendre sereinement un train de nuit qui nous amènera à Boukhara. La chaude journée passe … entre balades dans les rues, sieste dans un parc et parfois, je dois l'avouer dans un centre commercial pour se refroidir un peu !
Le soir-même, nous nous faufillons parmi les nombreux passagers pour gagner notre wagon. Nous partons pour Boukhara : re-démontage des vélos pour ceux qui en ont, dépôt de nos sacs dans le compartiment pour ceux qui voyagent plus légers ! Et là, je ne vous dis pas (en fait, je vais bien vous le dire !!) Une chaleur dans ce compartiment! Il n'y avait pas d'air dans ce wagon. On a fini par s'endormir, car la nuit précédente avait été courte.



On arrive au petit matin à Boukhara avec un taxi « privé », la ville était vide de tous ses touristes. On pose nos affaires à l'hôtel, où j'apprécie enfin une douche ! On retrouve Cédric et ses amis venus de la gare en vélo, et on part se balader dans les rues de Boukhara : mosquées, minarets, madrassa (école coranique), à ne savoir où donner de la tête !
A midi, on s'essaie au plat national : le plov, mélange de riz et carottes cuites, avec un petit peu de viande et des raisins, et des épices, quand même !!

L'après-midi : sieste, obligée vue la chaleur, et le manque de sommeil. Le soir, on ressort dans la ville, et là, notre vraie vie de touristes commence !


Promenade à Boukhara

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