La côte de la mer Caspienne est chaude et humide, climat idéal pour des rizières.
Le travail semble très dur. On voit souvent beaucoup de femmes (et quelques hommes) pliés en deux, les pieds dans la boue.

Vers Hastpar nous faisons une de nos pauses quotidiennes pour se ravitailler dans une des multiples épicieries. Comme d'habitude une personne vient nous parler, puis une deuxième, etc ... Au bout de 10 minutes nous nous retrouvons une vingtaine. On nous offre le thé pendant que nous expliquons notre voyage. Quelqu'un nous propose de venir manger dans son restaurant et nous refusons. Il est 11h et on sait par expérience qu'on peut se retrouver dans un plan "foireux". Il faut dire aussi qu'avec nos amis Perses on ne sait jamais si la proposition est une vraie proposition ou non. Souvent on nous propose un thé ou même de venir dormir mais quand nous acceptons la proposition n'est pas concrétisée. D'ailleurs c'est souvent comme ça ici. Il faut refuser plusieurs fois ,et si la personne insiste réellement alors là, c'est une vraie proposition.

Bref nous revoilà partis, mais après 1 km notre restaurateur nous hèle sur le bord de la route. Il avait anticipé notre départ et avait pris sa voiture pour être sur de ne pas nous rater. Nous ne pouvons plus refuser et nous mangeons notre meilleur repas en Iran. Notre restaurateur, un peu nostalgique, nous montre des photos de lui en Autriche puis nous sort son vieille album de photos de foot des années Platini. Pendant le repas il téléphone à sa fille qui parle anglais et qui nous traduira ce que son père veut nous dire. Une rencontre comme ça, ça remonte la barre d'énergie au maximum !


Accueillis comme des rois

Le 3eme jour nous n'avons toujours pas vu de plages et une question me trotte dans la tête depuis un moment : "mais comment les filles peuvent profiter de la plage dans leur habit réglementaire ? Y a-t-il une dérogation ou non?" Et bien non, pas de dérogation. Les filles se baignent dans leur burka.
A mon avis c'est sûrement pour cette raison qu'il n'y a presque que des mecs sur les plages. Ca doit être assez insuportable de rester au soleil avec ça.

Vers Ramsar nous faisons une pause de 2 nuits dans un hôtel. Petit coup de blues dans cette ville, toute aussi moche que les précédente. Les villes ici : c'est toujours pareil. Une grande rue principale très longue et des plus petites rues qui donnent sur cette rue principale. Il n'y a pas de centre, pas de vieux monuments, pas d'informations touristiques et peu de verdure. Je pense à la France (déjà!) et je me demande bien ce que je fais dans cet hôtel miteux qui sent les égouts. Tiens ! Cédric vient de trouver un gros cafard de 4cm !

Le deuxième soir après Ramsar, pas moyen de trouver un endroit où dormir. On cherche un endroit tranquille sur la plage, sans âme qui vivent, mais la nuit va tomber et nous sommes toujours en train de rouler dans la ville de Mahmud Abad qui n'en finit pas de se prolonger.
Il est déjà tard quand la police vient nous parler. Bon, on parle... Grosse perte de temps.
Enfin on trouve un accès sur la plage. Il y a du monde mais basta. On n'a plus le choix. On se la joue tranquille en buvant un coup au bar histoire de faire connaissance avec le barman puis l'air de rien on lui demande si ça pose problème de dormir juste à coté. No problem ? Très bien.
C'est en montant les tentes qu'on se rend compte qu'on se trouve à 40 mètres d'un camp militaire.
Que disait le lonely planet ? Ne surtout pas dormir près d'un camp militaire ! Aie aie aie, la loose ... (expression de Mathieu) Pendant que je monte la tente, j'aime pas trop le regard de ces deux militaires à droite qui nous observent. Mouais ...


Bon je vous passe les détails mais en discutant un peu on sympatise avec les militaires qui s'avèrent être des appelés et tout celà se termine par une soirée à discuter avec nos deux appelés, le barman et des clients. Je teste pour la première le narguilé Perse.


Petite note : Les problèmes fréquents avec internet en Iran me permettent difficilement de mettre à jour mon blog. Je suis obligé de mettre des photos avec un minimum de résolution et même là, ça plante une fois sur deux. Je mettrai à jour le blog à Mashad aux alentours du 25 juin.

2 commentaires:

Tisane a dit…

bon... ça a l'air de bien se passer. on a des aprioris sur l'Iran, c'est dingue! Vous devez en sortir quand? Quel est le prochain pays?
Si j'ai bien compris, je n'aurai pas de réponse avant le 25 juin (tu auras une petite pensée pour ton neveu ce soir là : il danse à la fête e l'école et il est très fier d'être tout devant : c'est lui que les copains regardent pour ne pas se tromper!)
N'abuse pas du narghilé!

Christophe a dit…

Bravo pour Clement! Tu lui diras que son oncle est fier de lui!

Pour la suite nous allons continuer par le Turkmenistan (visa de transit de 5 jours donc surrement en train) puis l'Ouzbekistan ou Mee Oka me rejoint

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