Il y a des journées difficiles dans ce voyage et d'autres qui ne sont que du plaisir. Ces deux jours font partie de la deuxième catégorie.
Le 5 on visite le mausolée de Safi al din (dynastie Safavide) et je rencontre une Iranienne qui a très envie de communiquer avec un étranger. C'est d'ailleurs comme ça depuis notre entrée en Iran. Chaque pause pour chercher de l'eau à une station, acheter du pain ou pour demander notre chemin ameute rapidement une dizaine de personnes qui veulent toutes avoir "leur petit bout de Français". Chacun veut notre attention et les 3 mots d'anglais qu'ils connaissent sont invariablement prononcés avec un très fort accent Iranien. La traversée de l'Iran est ponctuée de coup de klaxonne et de "Hello hello!" de toute part.
Revenons sur notre Iranienne qui me donne quelques explications sur le Mausolée, me demande ce que je pense de l'Iran et de l'image de l'Iran dans le monde. Elle m'a d'ailleurs demandé de passer le message suivant "à la France, voir à l'Europe toute entière": "les Iraniens ne sont pas des terroristes et les gens sont gentils".
Et oui, les Iraniens souffrent beaucoup de l'image de l'Iran dans le monde et considèrent que cette image ne leur ressemble pas. Ils ont raison. Les Iraniens sont accueillants, ont le sourire facile et adorent rencontrer des étrangers. Il s'agit (dans mon ressenti) d'un pays sans danger. Je me sens plus en sécurité ici qu'en France, à la ville comme à la campagne.
La jeune fille et sa mère nous proposent de séjourner dans leur famille à Tabriz mais qui se trouve à 300 km dans le mauvais sens. Dommage.

Le mausolée de Safi al din

Ce n'est pas tout de rentrer dans une grande ville comme Ardabil, il faut aussi en ressortir. De nouveau un Iranien vient nous aider : il nous accompagne pendant quelques kilomètre en vélo afin de nous mettre dans la bonne direction.
La journée se poursuit tranquillement et le soir nous faisons la rencontre d'une famille en pic nic là où l'on pensait camper. Pendant qu'on réfléchit pour planter la tente de la manière la plus discrète (on aime bien notre tranquilité le soir) le père de famille vient vers nous avec des pâtisseries et nous invite à prendre le thé avec tout le monde.
On passe une bonne heure ensemble et on se quitte heureux de cette nouvelle rencontre.



Toute la "petite" famille

Le lendemain nouvelle rencontre mais avec des policiers. Je vois Cédric au loin en train de discuter avec eux et je commence à m'inquieter mais lorsque je les rejoins je me rends compte que les policiers sont souriants. Après leur avoir expliqué notre voyage ils nous offrent le thé et du pain. Je leur demande combien de mètres fait le tunnel qui se trouve à 100 m de nous et je tique quand il nous dit qu'il fait 800 m. Les tunnels, c'est toujours dangereux en vélo et en Iran plus qu'ailleurs. En voyant notre réaction ils se proposent de nous escorter dans le tunnel, ce qu'ils font en nous suivant avec leurs warnings.
La suite de la route n'est que du bonheur avec une grosse descente à 50 km/h direction la Caspienne.
Nous plantons la tente le soir sur la plage.


Ca sent les vacances.


Petite bière (sans alcool évidemment!) après la baignade.




0 commentaires:

About